La Voleuse de livres, de Markus Zusak (2005)

lavoleusedelivresTitre : La Voleuse de livres (titre original : The Book Thief)

Auteur : Markus Zusak

Année : 2005

Genre : Drame, historique, jeunes adultes

Histoire :

Ce récit est conté par la Mort elle-même. Pendant la deuxième guerre mondiale, la jeune Liesel vit en Allemagne avec ses parents adoptifs. Les livres vont l’aider à survivre.

Critique :

Succès littéraire et adapté au cinéma en 2013, je n’avais pourtant jamais entendu parler de ce livre. C’est une amie qui m’a offert ce livre, et sans cela je n’aurais sans doute jamais croisé le chemin de ce roman. Dès le début, l’écriture fluide de Markus Zusak nous entraîne et surtout l’histoire nous intrigue. Pendant plus de 500 pages, il n’y a pas eu de temps mort et j’ai continué à accrocher pendant tout le long. Le sujet est très intéressant et très bien traité. L’auteur sait rester très juste sur l’Allemagne nazie, la présentant de l’intérieur et bien sûr comme quelque chose qui faisait vraiment partie de la vie des Allemands et qui en captivait certain. Il ne diabolise pas tous les Allemands pour autant, montrant bien qu’ils étaient plus victimes qu’autre chose et que certains essayaient de résister. Malheureusement, le livre a ce défaut de vouloir à chaque fin de chapitre marquer le lecteur et l’émouvoir. Markus Zusak les finit par de courtes phrases et des expressions qui sont censées nous choquer et mettre l’accent sur un élément ou un événement terrible. Sauf que le stratagème finit par s’émousser sérieusement et que le côté émotion et dramatique de l’histoire perd très vite en vitesse. Markus Zusak aurait peut-être du moins vouloir émouvoir le lecteur pendant tout le roman afin que la fin soit encore plus forte qu’elle ne l’est déjà. Car même si, il faut le dire, elle fait pleurer, elle ne m’a pas marquée autant qu’elle l’aurait dû parce que les fins tristes de chapitre avaient fini par m’habituer à ce ton mélodramatique. Du coup, je regrette un peu ce côté-là parce que les idées de la fin étaient très bien et auraient pu constituer un final que je n’aurais jamais pu oublier. Dommage également que l’histoire avec Max se finisse aussi vite et que le dénouement (sans vous dire si il est heureux ou pas!) passe un peu aux oubliettes. J’avais l’impression qu’il s’agissait là d’un bon fil conducteur et un élément principal de l’histoire qui allait permettre de bien conclure le roman, mais il s’est finalement avéré que pas tellement.

Tant pis, parce qu’il n’en reste que La Voleuse de livres est quand même excellent et qu’il peut être destiné à des adolescents (il s’agit au départ d’un livre pour jeunes adultes) tout comme aux adultes, notamment à cause du sujet qui est vraiment passionnant.

Le Chat, de Georges Simenon (1967)

lechatTitre : Le Chat

Auteur : Georges Simenon

Année : 1967

Genre : Drame

Histoire :

Emile et Marguerite forment un couple qui se sont aimés autrefois, quand ils étaient jeunes. Aujourd’hui, ils ne se supportent plus. Ils vivent toujours ensemble, se côtoient tous les jours mais refusent même de se parler. Pourquoi ? Comment en sont-ils arrivés là ? Et si c’était la faute du chat ?

Critique :

Autant vous prévenir tout de suite, Le chat est un roman extrêmement pessimiste et où la haine imbibe chaque parole des personnages. Ceux-ci ont vieilli, n’ont jamais eu d’enfant et vivent au fond d’une impasse. Dans leur petite maison, ils se livrent une guerre où les munitions sont de petits actes banals pour blesser l’autre, où les obus sont de petits papiers sur lesquels chacun écrit un mot ou une courte phrase qu’il envoie à l’autre. La bombe atomique, c’est la mort du chat d’Emile. Marguerite l’a tué. Pour se venger, Emile s’est attaqué au perroquet de Marguerite.

Vous l’aurez compris, c’est pas la joie chez les Bouin. Quant au lecteur, c’est à voir ! Personnellement, j’ai bien apprécié, mais sans plus. Je pense que c’est le style qui m’a un peu perturbée et l’histoire, bien qu’excellente, tire un peu en longueur (et pourtant, le roman est très court). Ca ne m’a pas empêchée de finir Le Chat en deux jours et d »adorer les rares conversations entre Emile et Marguerite, qui sont très cyniques et froids.

Une adaptation en a été faite par Pierre Granier-Deferre, avec deux géants du cinéma français, Jean Gabin et Simone Signoret. Ceux-ci sont parfaits dans leur rôle. Pas mal de choses diffèrent du roman au niveau de l’histoire mais finalement, j’ai préféré le film au livre.